Un peu d'histoire...Ile Maurice_villa-vie

Un peu d’histoire…

Une île multiculturelle

Le voyageur qui arrive pour la première fois à l’Ile Maurice découvrira la variété d’ethnies qui composent la population mauricienne. Au fil de ses explorations et de ses conversations avec les habitants, il remarquera trois langues principalement parlées : le français, l’anglais et le créole mauricien. Il verra que les lieux, les rues, les écoles et autres bâtiments publics portent des noms issus de différents pays et cultures. Il comprendra que malgré sa race, sa culture, et sa religion, chaque Mauricien porte en lui un petit bout de l’autre où il se reconnaît. Tout cela est le résultat de plusieurs siècles de colonisation qui forgèrent l’identité de l’Ile Maurice d’aujourd’hui où tout est brassage, mélange et mosaïque.

Un paradis multiculturel

L’île paradis très convoitée

Des explorateurs de passage aux colons établis, une « île-paradis » qui attira la convoitise de plus d’un… Il semblerait que les Arabes furent parmi les premiers à découvrir le pays. Toutefois, les premiers colons à occuper l’île furent les Hollandais, qui s’y installèrent pendant près de 2 siècles, de 1516 à 1710, et marquèrent l’histoire du pays à tout jamais.

Elle lui doit tout d’abord son nom, « Mauritius », en l’honneur du prince d’Orange, Mauritz Van Nassau. Les Néerlandais introduisirent la canne à sucre et le cerf de java, et exploitèrent les forêts pour le commerce de bois.

Cette présence humaine sur l’île ainsi que l’arrivée de différentes espèces animales et végétales perturba certainement l’écosystème, ce qui mena à la disparition du dodo, oiseau endémique de l’île.

En 1710, la sécheresse et de terribles ravages causés par les cyclones obligèrent les Hollandais à quitter l’île, qui resta inhabitée jusqu’à l’arrivée des Français en 1715. Sous le règne français, la nouvelle colonie fut administrée par la Compagnie des Indes orientales. Le gouverneur, François Mahé de Labourdonnais fit prospérer l’île avec la fondation du port, de plusieurs villes et bâtiments administratifs et développa les commerces, dont la culture de la canne à sucre. La traite des esclaves étant également monnaie courante à cette époque, vers 1767 l’île comptait à peu près 20 000 habitants, dont 15 000 esclaves venus principalement de Madagascar et du Mozambique.

En 1809, lors des guerres napoléoniennes, les Anglais prirent l’île d’assaut. Cette bataille se solda par un échec, mais ne fit qu’aggraver la colère des Anglais qui récidivèrent un an plus tard avec les forces nécessaires pour forcer les Français à capituler. Suivant cette victoire britannique, l’île de France reprit son nom d’origine « Mauritius ». La population s’élevait alors à 73 000 habitants, dont 80% d’esclaves.

Durant la période britannique, la population déjà installée était autorisée à conserver ses coutumes, lois et traditions, dont la langue française et sa langue véhiculaire, le créole mauricien. La langue officielle devint l’anglais, mais était très peu parlée. Les Anglais sont à l’origine de l’abolition de l’esclavage en 1833 et de l’arrivée des premiers travailleurs immigrants chinois, malaisiens, malgaches, africains et indiens. Ces derniers constituaient la majorité de la main-d’œuvre engagée. Cette époque marqua le début du métissage fascinant propre à la population mauricienne d’aujourd’hui.

L’indépendance de l’Ile Maurice

Au bout de près de 150 années sous le règne anglais, l’Ile Maurice prit son indépendance le 12 mars 1968. Elle fut un état indépendant jusqu’en décembre 1991, date à laquelle la Constitution fut amendée pour la transformer en République. Depuis son indépendance, Maurice est un pays souverain qui fait partie du Commonwealth Britannique et à dater de 1993, la République fait également partie de la Francophonie. Plusieurs musées, maisons, jardins et lieux relatent l’histoire de l’Ile Maurice et plongeront les penseurs et passionnés d’histoire à l’époque de la Compagnie des Indes et des corsaires. Les musées et maisons coloniales à visiter sont principalement L’Aventure du Sucre, l’histoire de notre nation y est superbement contée ; La maison Eureka à Moka, le Musée naval de Mahébourg, le musée Blue Penny et le Musée d’histoire naturelle à Port-Louis, Le Château de Labourdonnais et le Château de Bel Ombre.

Source : Lorient, Musée de la compagnie des Indes, photographie Yvon Boelle / L’Aventure du Sucre

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